La Mort s'invite à Pemberley - P.D. James

Ca a commencé comme ça : avec des "iiiiiiiiiiiih", des "oooooooooh", et des "tihihihi, trop bien !!!"

Le jour où ma collègue m'a prêté Orgueil et Préjugés, le Retour de la Vengeance La Mort s'invite à Pemberley.

J'ai commencé le livre tout en réfléchissant à l'article de blog dithyrambique que j'allais forcément pouvoir écrire. Au même moment, des petits papillons dansaient dans mon ventre à la pensée de retrouver Elizabeth, Bingley et surtout ... Darcy <3

Après un prologue très réjouissant et plein de sarcasmes qui reprend toute l'histoire initiale, qui m'a fait pousser des petits couinements de joie ("iiiihhh Jane et Bingley ont des baybays!!") ("iiiiiiiiihhhhhhhhhhh Darcy a fait des petits Darcy Juniors avec Elizabeth!") et qui m'a fait espérer que le meilleur du bouquin était à venir... Ben en fait non.

Ce que j'ai aimé dans le roman : le prologue, où j'ai pu retrouver mes anciens amis, et l'épilogue ("encore un baybay!!!!!"). Et euh... ben c'est tout en fait.

Entre les deux, comment dire... J'ai survolé les pages maintes fois. Non pas que d'assister à un jugement en Angleterre au début du XIXème siècle ne m'intéresse pas... Oh wait! 

C'est surtout que ne connaissant les tenants et les aboutissants de la noblesse anglaise (juge de paix, magistrat, etc... connais pô!), j'ai eu beaucoup de mal à me situer dans le déroulement de l'histoire. 

Il faut rajouter à cela quelques longueurs : nul était besoin de lire le témoignage de Machin non pas une mais DEUX fois (bah oui, une fois à Pemberley et une fois lors du jugement... gné?). Ce qui vaut également pour Truc, Muche et Darcy (<3). T'es payée à la page ou quoi ???

Ça a recommencé à devenir intéressant au moment de reconstituer les faits (et là, le Détective Monk dirait : "Voilà ce qui s'est passé") : il y a donc effectivement un crime, un mobile, un coupable,  et un épilogue. Mais c'est quand même légèrement tiré par les cheveux !!!! C'est même carrément n'imp, je dirais.

J'ai vraiment très très envie de rajouter quelque chose mais ce serait un spoiler de la mort alors je vais m'arrêter là. 

(Rolàlà ce Wickham mais quel chaud lapin!! cette histoire d'échange d'enfant, non mais alors merci le bullshit! Et puis vas-y que finalement il a le droit à se petite rédemption perso mit voyage au Nouveau Monde, sans compter que Lydia doit vraiment être une cruche aveugle jusqu'au bout de la gaine pour accepter ça... Trop facile, de se débarrasser définitivement de lui. Et j'oubliais : "je fais mes aveux sur mon lit de mort et après hop je meurs" c'est pas un peu trop facile aussi ???)

Moralité : quand ta collègue te dis "n'achète pas le bouquin, je l'achète et je te le prête", ben tu l'ECOUTES. J'ai très bien fait sur ce coup-là !! 

Moralité n°2 : si tu kiffes Darcy (<3), ben tu vas en librairie, tu te caches dans un coin et tu lis le prologue et l'épilogue. Et ça suffit.

La troisième phase.

Il y a eu la phase "Années '60", dont j'ai déjà expliqué les origines il y a quelques articles. Durée de vie : de mes 10 ans à ... en fait elle est toujours opérationnelle. Il y a du Good Morning England, du Dirty Dancing, les Kinks, The Turtles, An Education... (liste non exhaustive) (si j'étais pas aussi paresseuse, je mettrais des liens Allocine ou Youtube partout)  (pas de bol, je suis une feignasse).

Puis il y a eu la phase "Jane Austen", qui a aussi été explorée dans un billet de blog. Durée de vie : de mes 18 ans à ... phase toujours en activité. Passion absolue pour Mr Darcy et cette sublime adaptation BBC *yeux qui pétillent*. Dans la foulée j'ai lu Raison & Sentiments et vu cette série absolument kitschissime diffusée sur Arte cet été : Orgueil & Quiproquos !

Et puis la dernière phase a été amorcée tout en délicatesse ce début d'année. J'ai nommé : "La ségrégation aux USA dans les années... heu tout ça quoi." Ça a commencé avec la lecture de La Couleur des Sentiments vers février. Livre que j'ai beaucoup aimé, et qui m'a donné envie de voir l'adaptation ciné. Envie concrétisée en avril par une concordance parfaite entre la disponibilité VOD du film ET mon envie irrépressible de tester le service VOD :) . 

Résumé rapide pour donner grave envie de le lire/le voir :

En plein dans les années 60, dans un état bien sudiste, les Noirs sont au service des Blancs et pourraient bien en raconter sur leurs conditions de vie pas faciles. Une jeune femme qui revient de l'Université et qui est bien décidée à devenir journaliste trouve son sujet idéal : faire parler les Bonnes. Qui deviendra un livre très controversé et qui pourrait bien faire évoluer les mentalités... Ou pas...

Je suis ensuite tombée sur un siouperbe film pendant mes vacances (août) : Beignets de tomates vertes. Le titre me disait quelque chose : et pour cause, à la belle époque de Canal+ à la maison chez popa-moman, il avait été diffusé et j'en avais vu quelques extraits. Mais alors merci le film obscur pour une fillette de 10 ans !

Résumé rapide pour vous donner grave envie de le voir :

Il y a deux histoires dans l'histoire : la première, celle de deux femmes dans les années 30 qui ouvrent un café sur fond de ségrégation et de prohibition. Le titre du film (ou plutôt du roman à la base) vient de leur recette fétiche servie au café. La deuxième histoire est celle de la femme des années 80 (Michel Sardou sors de ce corps!) à qui on raconte cette histoire et qui va s'émanciper de son mariage malheureux grâce à ces deux héroïnes. Ajoutez à ça une dose de suspense autour du meurtre de l'ex-mari de l'une sans doute tué par l'autre (ou peut-être pas), et ça nous donne une jolie fresque de l'Alabama et de la Géorgie.

Mais là, avec la lecture terminée ce matin même, j'ai nommé le fameux Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, je pense que j'ai mis les deux pieds dans ma nouvelle obsession du moment ! Ce livre mérite bien son titre de grand classique. J'ai a-do-ré !

Résumé rapide pour vous donner grave envie de le lire :

La quatrième de couverture annonce que le père de Jem et Scout (la narratrice, une FILLE, donc) est commis d'office pour défendre un Noir accusé de viol sur une Blanche. Mais le roman s'étale sur 3 ans (ou plutôt sur trois étés), et il y a tellement plus que ça... Il en va de la perte de l'innocence, d'un mystérieux voisin, des jeux entre copain l'été, du voisinage... Avec toujours le petit fond de ségrégation, le Noir qui n'a aucune chance face au jury de Blancs, l'avocat qui fait ce qu'il peut... Je ne peux pas vraiment en dire plus, mais vraiment c'était top. C'est pas tellement ce qui se passe qui est important, c'est vraiment l'ambiance... (ce que je retiens : mystère, moiteur de l'Alabama, "huis-clos" dans la petite ville)

Je suis bien contente de l'avoir lu en français par contre, parce qu'il y a pas mal de références très américano-américaines (guerre de Sécession avec les noms de généraux qui s'en suivent, auteurs de jeunesse de l'époque), et le livre était agrémenté de notes de bas de page pour expliquer la référence, c'était bien cool !

Combien de temps va me tenir ma nouvelle obsession ??